24 septembre 2018

Septembre 2018






Juillet 2018 la casse !


Il a fait chaud cet été, bien chaud...

Miss 350 avait encore et toujours quelques soucis de boîte, pénibles car irréguliers et par conséquent difficiles à identifier.
Elle roulait de temps à autre mais pas trop : peur de la panne...
Au printemps, je me suis donc résolu à sortir le moteur, changer la boîte en totalité et remonter une commande fiable. Après une bonne galère pour régler ce p..... de sélecteur, je suis enfin arrivé à avoir une moto roulant convenablement, hélas...

C'était sans compter sur cette mauvaise étoile mécanique qui me survole depuis longtemps.
Lors des grandes chaleurs en août en fin de matinée nous partîmes, 350 et moi, faire un petit tour. 
Trois, quatre kilomètres plus loin, baisse de régime, amorce de serrage !
Le kick ne descend plus normalement, mais le démarreur entraîne encore, ouf ce n'est que le haut.
On laisse refroidir, c'est long avec 32° à l'ombre, mais elle me ramènera à la maison.
Curieusement l'huile arrive sur le haut moteur, ce fut donc un manque de graissage ponctuel ou un tout petit défaut permanent mais qui s'est accentué la chaleur aidant.
Elle sera lâchement abandonnée au fond du garage.
Ras le bol !

On va plutôt profiter de l'océan et ce sont la 250 et la 750 qui rouleront cet été.


Fin août, l'été tire à sa fin, les vacanciers désertent l'envie de mécaniquer revient.
Je sors alors le moteur et l'ouvre pour voir. Arbre à cames et paliers sont très marqués en profondeur et inutilisables.
Le reste n'a pas bougé tant mieux, je reconditionnerai ce moteur qui remplacera celui de la 350 k0 rouge dont la fiabilité est encore plus aléatoire !

Septembre 2018 

J'ai acheté l'année dernière une 350 k2 en boîtes. Il s'est avéré au démontage que le moteur avait été reconditionné : pistons, réalésage, act, distribution refaits en pièces neuves.
Je remonte donc ce moulin afin de remplacer celui de miss 350. Il est remonté dans des carters de k1 pour coller à l'origine. En effet les dernières k1 de 1969 comme la mienne possèdent des moteurs qui sont les mêmes que les k2, seuls les numéros diffèrent. Du coup la supercherie n'en est pas une !
J'en profite également pour changer le stator dont les fils sont coupés quoique cela ne se voit pas. L'alternateur ne chargeait pas. La cellule est changée (par sécurité) par un modèle neuf, adaptable.

Voici les étapes de ce remontage en photos :

Le stator d'abord, le petit faisceau est coudé à angle droit et un fil ne tient plus que par le tissu d'enrobage.
 C'est invisible mais cela explique pourquoi l'alternateur ne chargeait pas.





Les carters sont soigneusement nettoyés et préparés, toujours dans le même esprit : 
aspect ancien bien entretenu.
L'axe de kick est vérifié. Tous les joints papier et spis seront neufs évidemment.







 C'est pas beau des carters comme ça ?



Je commence par le bas.
L'embiellage seul est mis en place avec la chaîne de distribution neuve :




Les roulements ont été vérifiés :




Importants aussi ces deux goujons de cylindres/culasse porteurs d'un joint. Ils sont en bon état et ne nécessitent pas un remplacement.



L'embiellage est bridé par son palier bien serré au couple, c'est préférable !



Pistons neufs, cylindres réalésés.



La distribution est toute neuve : chaîne, tendeurs, pignon.
Notez les 2 goujons avant extérieurs, ils ont ces joints caoutchoucs montés dès le modèle k2. Ces joints ont une grande importance dans le graissage car l'huile remonte le long des goujons. 
Sur l'ancien moteur un des deux était défectueux ce qui explique sans doute le graissage aléatoire. 



Paliers et "culbuterie" en parfait état.



On remonte tout ce petit monde.







Finissons par le tendeur de chaîne de distribution :




Maintenant que le haut est prêt et refermé, nous pouvons nous occuper du bas.
Tout y est aussi net qu'en haut :

La boîte est fonctionnelle, la plaque de séparation d'huile a été démontée pour nettoyer dessous.
En général, ce n'est jamais fait vu qu'elle ne se démonte pas !







Après ça j'ai refermé et remis le moteur dans le cadre. 

C'est important de mettre le moteur dans le cadre...

Une petite vidéo qui montre comment sortir le moteur, pour le remettre : fastoche vous faites l'inverse.  😎




Avant de finaliser le montage de tous les éléments, une mise en marche s'impose. 
Un peu de stress car ce moteur m'est inconnu et il a été démonté jusqu'à la dernière rondelle.
Mais le miracle s'opère au premier coup de démarreur !






Il est possible maintenant de remonter le reste de la partie cycle : réservoir, repose-pieds, sélecteur.

Voici la moto finie, il n'y a plus qu'à l'essayer et fignoler les réglages.





Second coup de stress, la boîte va t-elle fonctionner onctueusement ?  
Je n'ose envisager le contraire ! 🙈


Heureusement, la petite balade sur route confirmera le bon fonctionnement de l'ensemble, même si un petit réglage du sélecteur s'impose. Il faudra aussi vérifier le réglage des soupapes.





Cette fois le contrat paraît bien rempli, le Alain les amis il est content !

N'hésitez pas à suivre la suite des aventures sur le blog concernant la 350 k0 de 1968 dont le moteur est en réfection totale.
Il est quasiment prêt, l'inquiétude monte...
Bisatous !!!



Petit retour sur la 350, un réglage de soupapes dont une avait beaucoup de jeu. Niveau accoustique, c'est la nuit et le jour !

Evidemment j'avais l'aide efficace de mon petit commis :



Une vidéo suivra, aujourd'hui il pleut ! Trois mois sans eau on ne va pas se plaindre...


Après un réglage aux petits oignons, miss 350 tourne comme une reine !
Ecoutez : on n'entend rien...